22 mars 2013

M. Danny MBUYI à la semaine internationale de l’eau 2012 à Stochkolm

Voyage avec Danny MBUYI à Stockholm.

Stockholm par Holger.Ellgaard (image 1-5) et Abhijeet Vardhan (image 6) Wikimédia (Commons)
Stockholm par Holger.Ellgaard (image 1-5) et Abhijeet Vardhan (image 6) Wikimédia (Commons)

 

Danny MBUYI est membre active de Butterfly Effect Network. Il est le coordonateur national Association des Volontaires du Développement Durable en RDC/AVD RDCONGO. C’est un habituel de grands sommets. Il a également participé et animé plusieurs organisation. Il a participé à la semaine mondiale de l’eau, du 26 au 31 août 2012, à Stockholm (SUEDE); et à la 18e Conférence des Parties (CdP18) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, du 26 novembre 2012 au 07 décembre 2012 à Doha (QATAR).

Avant de parler de vos actions, quelle est votre vision de la pauvreté ?

Au début des années 1970, la croissance des inégalités et de la pauvreté ainsi que les inquiétudes relatives aux conséquences de la croissance économique vont entraîner un renouvellement de la réflexion sur le développement, sur les thèmes des besoins humains et des limites des ressources. On observe à cette époque, une préoccupation croissante pour l’absence d’effet redistributif de la croissance économique sur les conditions de vie.

Avec l’aggravation des problèmes de pauvreté, une nouvelle approche du développement, sous le label des besoins essentiels va être proposée. Le développement assimilé à la croissance est remis en cause et sa réinterprétation vise à prendre également en compte l’évolution de la pauvreté, la distribution des revenus et l’emploi.

Ainsi, une situation de persistance de la pauvreté, du chômage et des inégalités concomitamment à croissance économique ne peut être qualifiée de développement, même si la croissance reste une condition préalable au développement. Aux côtés de cette approche, une vision plus radicale des besoins essentiels est proposée par les ONG; pour eux, le marché ne constitue pas un mécanisme efficace d’allocation des ressources en situation d’inégalité de distribution des revenus. J’adhère à ce courant de pensée et je partage sa vision de la pauvreté.

Danny MBUYI à la semaine internationale de l'Eau à Stockholm Aout 2012
Danny MBUYI à la semaine internationale de l’Eau à Stockholm Aout 2012

Quel a été votre plaidoyer lors de cette semaine?

 

J’avais recensé quelques actions à faire et je les présenter lors des minutes qui m’ont été consacré lors de la conférence à savoir:

– Rendre l’eau potable accessible à l’ensemble des populations

– L’accès à l’eau et à l’assainissement : un moteur du développement

– Enrayer la dégradation de l’environnement

-Améliorer la vie des habitants des taudis des grandes villes, leurs environs et dans les villages de RDC (en particulier dans le nord Kivu)

– Réduire significativement le pourcentage d’habitants sans logement décents d’ici 2015

 

-Diminuer le taux de mortalité maternelle à l’accouchement dû à de mauvaises conditions sanitaires.

– Lutter contre le déboisement en organisant des campagnes de reboisement dans les zones qui souffrent le plus de la déforestation

– Trouver des solutions au problème du dégazage de méthane autour du lac Kivu pour éviter la catastrophe annoncée

– Communiquer autour de la réalisation des objectifs du millénaire

– Susciter la création et l’appui d’une revue sur la sensibilisation et l’information des moyens de développement durable en RDC et, plus généralement, en Afrique.

 

Il était nécessaire d’adopter une approche des besoins essentiels qui impliquerait une redistribution du patrimoine, des terres en particulier, ainsi que l’octroi aux pauvres d’une capacité de participation au processus politique. Ainsi, aux besoins d’ordre matériels viennent s’ajouter les besoins immatériels comme les droits de l’homme et la participation de la population aux décisions qui l’affectent.

Danny MBUYI à la semaine internationale de l'Eau à Stockholm Aout 2012
Danny MBUYI à la semaine internationale de l’Eau à Stockholm Aout 2012

Quelles ont dont été vos recommandations?

Nous avons donc conclu avec ses recommandations à savoir :

– Mise en place d’un cadre de gestion facilitant la concrétisation des OMD. Ce dernier devra tenir compte du contexte local et s’appuyer sur une bonne connaissance des questions de la ressource en eau, de l’assainissement, de la déforestation, de la sécurité alimentaire et énergétique et autre sujets relatifs à l’environnement.

Création d’un outil flexible qui permet de s’attaquer aux défis de l’eau tout en optimisant sa contribution dans le développement durable en RDC. Il devra encouragé le développement et la gestion coordonnée de l’eau, des terres et des ressources connexes, en vue de maximiser, de manière équitable, le bien-être économique et social en résultant sans compromettre la pérennité d’écosystèmes vitaux.

-Que les politiques Congolais allouent des ressources adéquates visant à promouvoir une culture de transparence, de partenariat et de responsabilité partagée en matière d’écosystème, de biodiversité, de la forêt, de sécurité alimentaire et énergétique etc.

-Lancer un plaidoyer pour le renforcement des systèmes, et création de partenariats plus solides à tous les niveaux entre les gouvernements congolais, les bailleurs de fonds, les organismes multilatéraux et les organisations de la société civile dans l’optique d’extraire le gaz méthane se trouvant dans le Lac Kivu.

Danny MBUYI à la semaine internationale de l'Eau à Stockholm Aout 2012.
Danny MBUYI à la semaine internationale de l’Eau à Stockholm Aout 2012.

Merci à vous, Monsieur Danny MBUYI.

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