La lecture de la crise malienne en Novembre 2012

Article : La lecture de la crise malienne en Novembre 2012
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5 mars 2013

La lecture de la crise malienne en Novembre 2012

Dans le cadre de la 4e édition du colloque international  »Plaidoyer pour le dialogue inter-religieux »,  la Fondation Konrad Adenauer organisa du 13 au 14 Novembre 2012 à Dakar au Sénégal du 13 au 14 Novembre 2012 dans ses locaux au quartier Mermoz, le dit colloque autour du thème  ‘’Religion, paix et développement’’. 

Dans l’après-midi du mardi, un groupe de participants s’est retrouvé en pour approfondir cette question à partir de la communication faite par le Dr. Bakary SAMBE, enseignant chercheur au Centre d’Etude des Religions (UFR CRAC) à I’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal.

Un rappel historique a été fait sur la constitution des différents gouvernements en République du Mali qui ont été souvent hétérogène et non mono ethnique. Dans son approche pour rallier les populations de Tombouctou, Iyad Ag Agali a échoué. Il s’est replié sur Gao et Kidal. La chute de l’armée malienne est dû au retrait tactique demandé par le Président de la République qui est le Chef suprême des armées.

Lors de cette conférence, il est noté que les armes récupérées par les rebelles après le repli stratégique de l’armée malienne sont plus importantes qui celles ramenées de la Lybie. La place de la France doit être reconsidérée car les déclarations d’indépendance des mouvements du Nord ont été faite sur France 24 et TV5. Le premier embargo de la CEDEAO a été décrié par la population car elle affaiblissait le Sud par rapport au Nord qui avait la possibilité de se ravitailler en armes par l’Algérie, la Mauritanie et le Niger.

Amadou Toumani TOURE (ATT) a été à l’origine de cette crise parce qu’il a habitué les organisations du Nord à des financements, et lorsque cette argent été terminé, ils reprenaient les armes. Un rappel sur le contact arabo-africain a été faite à la suite de la présentation de la pénétration arabique en Afrique en 252 après l’Hégire. Sur le continent lors que l’Islam a été présenté, les Africains n’ont pas posé les questions opportunes par rapport aux engagements qu’exigeait cette foi.  Des atrocités ont été faites par les musulmans afin de convertir les Africains. Les jihadistes ont détruits les empires en Afrique de l’Ouest, du Nord et de l’Est.

Une note forte a été faite pour nous rappeler que la crise au Mali n’est pas une crise malienne mais une crise sous-régionale et transfrontalière.

Sur l’intervention armée les positions étaient différentes. Certains ne sont pas d’accord avec un appui logistique de la France à cette intervention. D’autres appellent à aider le Mali et l’invite à accepter l’aide militaire de ses amis.

Les autorités religieuses se sont de tout temps pleinement engagées dans les questions sociales et aussi dans la crise. Elles ont été les premières à aller voir le capitaine Sanogo pour lui demander qu’elle fût le sens de son action.

Une lecture économique nous a été faite de la crise en affirmant que celui qui contrôle notre économie nous contrôle en rappelant notre monnaie qui est le Franc des Colonies  Françaises d’Afrique (CFA). L’affaiblissement de l’Etat sahélien a fragilisé les économies locales ce qui a conduit les populations a accepté toutes formes d’aide sans comprendre les contreparties que cela leur imposaient.

Un fait historique a été porté à notre connaissance. Depuis le coup d’Etat de 1968, l’armée n’était pas en odeur de sainteté avec la population. L’armée s’est aussi sentie trahi par les populations de Gao. Depuis 20 ans, la démocratie a été de façade au Mali. La force d’un Etat se sont ses renseignements généraux et depuis longtemps ses services sont démembres sans en refaire un redéploiement stratégique.

La question des minorités ethniques au Mali avait été prise en charge par la loi de décentralisation.

Quelques participants lors de la 4e édition du colloque international ''Plaidoyer pour le dialogue inter-religieux'' organisée par la Fondation Konrad Adenauer à Dakar
Quelques participants lors de la 4e édition du colloque international  »Plaidoyer pour le dialogue inter-religieux » organisée par la Fondation Konrad Adenauer à Dakar: « Crédit Photo : Oumar DIOUF »

 

 

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