Approche TIC en Afrique

5 octobre 2012

Approche TIC en Afrique

L’homme a toujours voulu être en relation avec son vis-à-vis et son environnement pour cela il dut recourir à la communication. Les moyens d’échanges au fil du temps se sont largement améliorés, les dernières générations d’outils de télécommunications offrent une rétroaction plus aisée. La communication cherche à répondre en faisant passer une information, une connaissance, ou une émotion. Les NTIC peuvent permettre à l’Afrique d’être le vecteur de la consolidation des Etats-Unis d’Afrique.

L’idée est la symbiose entre la logique de rattrapage et celle de l’anticipation afin de passer à  la  pérennisation.

Nous voyons notre proposition comme  le modèle TCP/IP :

-le réseau hôte correspond à la société                                                                                                                     -la couche internet correspond au rattrapage technologique                                                                                     -la couche transport correspond à l’anticipation                                                                                                         -la couche application correspond à la pérennisation

De même que l’implémentation est typique de la technologie utilisée sur le réseau local. Pour que les TIC soient un véritable accélérateur  du développement il faudra qu’elle s’appuie sur une société bien organisée tant au niveau des procédures et des hommes. Dans l’esprit des évolutionnistes du XIXème  siècle, la civilisation s’opposait à la barbarie, elle était définie uniquement selon leur modèle. Ainsi, avec la colonisation toute notre organisation a été bannie. Le passé, l’âme et les racines de nos peuples ont été arraché par un travail d’aliénation et d’acculturation. Dès lors nos sociétés se sont retrouvées avec des peuples détruis dans leurs âmes et  désorganisés.

Cependant une nouvelle ère s’ouvre à nous, celle de l’information. Une  action sur les infrastructures de télécommunications est requise à ce niveau. Comme la couche Internet du modèle TCP/IP, le rattrapage technologique est la clé de voûte pour un ancrage de l’utilisation des TIC au sein des populations. Le point critique de cette couche est le routage, il sera

 

 

donc très intéressant pour nous de définir de nouvelles méthodes de déploiement des réseaux filaires globaux via des structures continentales (BAD, UA, UAT, AfriNIC) pour tous les pays. L’implémentation de celles-ci devrait commencer simultanément. Elle consistera à déployer toutes les infrastructures nécessaires à l’utilisation des TICs en améliorant l’interconnexion et l’interfonctionnement des systèmes de communication. Ensuite avoir une main d’œuvre qualifiée qui connaitra et maîtrisera ses technologies.

Nous devons donner une définition africaine au Service universelle en respectant les normes internationales et en élargissant son périmètre aux spécificités africaines (l’aménagement du territoire, l’électrification et les services à valeur ajoutée permettant l’accès à Internet).

 

Nous savons que la couche transport permet à des entités paires de soutenir une conversation. Avec au niveau mondial un rythme soutenu d’innovations selon une moyenne de deux ans, il est capital d’avoir une politique d’’anticipation. Un partenariat public privé pour un investissement dans l’acquisition de nouvelles technologies sera son socle. L’anticipation nous permettra une migration rapide et massive de notre technologie vers des technologies connues plus avancées. Un pan de l’anticipation sera sous le contrôle de nos Etats qui inciteront les opérateurs à mutualiser leurs réseaux dans d’occupation du domaine public.

Le changement qu’induisent les TIC doit d’abord contribuer à simplifier la vie de chacun. L’anticipation nous servira à passer à des technologies sans fil assurant la mobilité. Mais la société verra ses deux systèmes cohabités et s’interconnectés.  Les infrastructures TIC mises en place après l’application de l’anticipation constitueront des stimuli économiques permettant d’accroître significativement le mieux être de nos peuples.

 

Le point important de la couche applicative est le choix du protocole de transport à utiliser. Il est nécessaire qu’on trouve des routes qui nous placeront véritablement sur le chemin sans retour du développement. Les voies utilisées pour la pérennisation seront l’éducation par les TIC, la gestion des contenus, la réappropriation de l’Histoire d’Afrique, la recherche et l’innovation.

L’éducation est un levier pour le développement et la consolidation des Etats-Unis d’Afrique, nous devons organiser le changement des stratégies d’enseignement par les TIC et moderniser nos outils de gestion de l’enseignement du niveau préscolaire à l’universitaire. A côté de l’instruction académique, nous devons rendre formelle notre éducation traditionnelle et orale en utilisant les TIC pour en faire passer la substance.

Les contenus actuels se sont développés sur le modèle des sociétés occidentales, il faudrait dès maintenant qu’on ait des contenus qui soient aussi proches des réalités de notre continent sur le modèle des logiciels libres qui offrent de grandes maniabilités. Les différents contenus renforceront l’accès universel à la connaissance et assureront notre présence sur la toile.

Nous devons soutenir et promouvoir la compétitivité grâce à des partenariats stratégiques de recherche avec tous nos pays, et vulgariser l’accès à l’information scientifique et spécialisée.

Pour pleinement rentrer dans le processus d’innovation, il est essentiel de nous réapproprier notre Histoire. Les grands empires anciens comme les Babyloniens, les Perses, les Grecs et les Romains se sont servis de l’organisation de leur prédécesseur pour se constituer un socle. Nous devons rétablir ce lien avec notre Histoire afin d’aller puiser des éléments pour être des acteurs du progrès technologique en vue de la croissance économique des Etats-Unis d’Afrique. Ce lien sera rétabli par les contenus que nous aurons développés qui seront aussi bien scientifique, culturel et historique.

 

L’application comme norme du rattrapage, de l’anticipation et de la pérennisation dans les TIC sera un des vecteurs du changement positif de l’Afrique. L’ère de l’information ne peut se faire sans l’Afrique, nous avons subi les résolutions de la Conférence de Berlin de 1885 et il n’en saurait être de même aujourd’hui. L’Afrique de demain passe par la maîtrise du réseau mondial d’intérêt stratégique qu’est Internet, en utilisant la symbiose du rattrapage et de l’anticipation pour la pérennisation des TIC sur le continent, nous consoliderons les Etats-Unis d’Afrique.

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